• Istambul, première porteDans notre monde où la logistique est devenue une interface électronique, on a l'illusion d'une maitrise du temps et de l'espace.

    La réalité vient nous rappeler que les distances restent les distances et le temps reste le temps.

    L'avion avait du retard, nous avons raté notre connexion à Istambul et un bagage égaré plus tard, nous voici séjournant une journée à Istambul car le prochain avion ne repart que dans 24 heures  et que nous avons refusé de passer par Dubaï (quand même!)-

    D'une certaine manière je trouve ça rassurant, qu'il y ait des interstices dans le système qui permettent encore de se perdre, d'accéder à d'autres territoires que l'angle mort de la raison et l'obligation de la performance nous aurait masqués.

    Quand Alexandra David Neel est partie pour les hauts plateaux himalayens, il y des d"cenies de cela, première femme occidentale à tenter l'aventure à quarante ans passés, un âge auquel à l'époque les femmes étaient considérées comme quasi momifiées, elle n'avait pas à tenir compte du traffic aérien, du décalage horaire ou du menu dans l'avion.

    Le chemin fut tel, qu'elle arriva très loin, très haut, car elle avait eu le temps nécessaire de préparer son esprit non pas à ce qu'elle pensait trouver, mais vers ce quoi elle voulait chercher.

    Istambul, passage entre l'orient et l'occident et l'orient est la première porte, nous nous y attardons donc un peu, dans le brouhaha de la ville où les klaxons de taksis se mêlent aux chants des muezzins.

    Ce soir nous repartons vers delhi.Istambul, première porte

     


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